mardi 3 février 2015

Un peu de chaleur ...

dans la froideur du bizarre d'hiver québécois.

Il y a quelques jours de celà, après deux ou trois heures de concentration sur un rapport, je prends la décision d'aller faire mon épicerie. L'épicerie n'est pas très loin de chez moi. La matinée avait été belle au niveau de la température: pas de neige ni de vent. Le temps de mettre mes vêtements d'extérieurs et d'embarquer sur Second Empire, des flocons tombaient du ciel. C'est quand même une chose normal vu la saison!

Je me dirige vers l'épicerie du village sans incident. La neige qui tombe doucement ajoute une touche de douceur blanchâtre au chemin. Second Empire aime pas les grosses accumulations de neige, il serait incapable de gravir un amoncellement de neige - un moyen amoncellement disons- ni les buttes de glace. Je m'assure donc de passer à des endroits convenables pour pas rester pris. Bien que j'ai toujours (presque) mon cellulaire avec moi quand je quitte l'appartement, je tiens pas à l'utiliser pour chercher de l'aide pour me sortir du pétrin. Surtout quand je peux l'éviter!

Rendu à l'épicerie sans incident ni accident, je fais le tour du magasin et remplis mon panier. Je ne passe près des fenêtres; les seules fenêtres -comme dans la majorité des épiceries- se trouvent près des caisses enregistreuses et de la sortie/entrée. C'est donc en faisant la file pour payer que j'ai vu que le temps s'était vraiment détérioré: la neige avait accentuée et les vents s'étaient mis de la partie. En vingt minutes environ, le temps de faire mon épicerie, une tempête était en formation. Et je n'étais pas dans mon salon - pas très loin mais quand même!

 Heureusement, le chemin entre mon appartement et l'épicerie est dans le village alors ... si j'ai de la difficulté, je pourrais avoir de l'aide facilement. Parce que j'ai tendance à aller dans des endroits isolés, ou inusités, comme ce billet en fait foi.

La caissière enregistre mes achats tout en me parlant de la température qui a changé de bout en bout dans l'espace de ... pas long. Pendant que je paie mes achats, une autre employée de l'épicerie vient mettre mes produits dans le panier en avant du quadriporteur. La transaction complétée, je met ma tuque, mon foulard et mes mitaines. C'est à ce moment que contre toute attente ...

la caissière, que je connais pour la croiser et lui dire bonjour au moins une fois par semaine, fait le tour du comptoire pour venir attacher mon capuchon par dessus ma tuque. J'en suis encore toute ébahie!! Tout en attachant les cordons, elle me dit qu'il faudrait pas que je me rendre chez moi sans avoir trop froid. Elle a même rajustée mon foulard pour qu'il cache bien mon nez.

Bien emmitoufflé, je reviens à mon point de départ, toujours sans incident ni accident. Une fois mes doigts dégelés (j'ai souvent les doigts gelés: problème de circulation sanguine) je range mes emplettes. Dehors, c'est vraiment pas beau et je suis bien contente d'être dans mon appartement.Je me fais un bon thé chaud et tout en le sirotant, je réfléchis à ce qui vient d'arriver. Ma première réflexion est que le geste est super gentil. La caissière, me voit assez régulièrement au magasin et sans me connaître plus que ça a tenue à ce que je revienne à mon appartement dans une «relative» chaleur.

Des gestes de ce genre sont réconfortants. C'est comme si que pour l'espace de quelques minutes, un humain prend soin d'un autre humain sans regard de son statut saocial ou autre. Juste un humain pis un autre. Et que le seule point en commun entre ces deux humains est ... qu'ils sont humain tout les deux. Aucun liens «spécials» tel que parent ou enfant ou conjoint ou amoureux, juste des humains. Wow. C'est épatant, trouvez-vous pas?

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